15.6.07

Extrait du "Magazine des elèves"

O FURO Magazine
Revue trimestrielle de l'École Secondaire de Serpa
Année 8 – Nº2 – Juin 2007

A la Cinémathèque Française


"Bonjour"1, c'est avec ce mot que commença notre voyage en direction de Paris, "la ville lumière" où nous nous rendions pour présenter la phase finale du Projet "Le Cinéma, Cent ans de Jeunesse" organisé par la Cinémathèque Française. Ce projet a comme principal objectif de sensibiliser les jeunes au monde du cinéma. Actuellement font partie du projet la France, l'Espagne et depuis cette année le Portugal. Au long de toute l'année scolaire, nous avons appris à faire du "cinéma", tâche difficile mais singulière dont la dernière étape fut la réalisation d'un film d'une durée maximum de douze minutes. Le projet concernait deux groupes: les élèves de 3ème A qui amenèrent à la Cinémathèque Française le film "Pedro et Inês" et un groupe d'élèves de l'Ecole Secondaire regroupé dans le Club de Théâtre et Cinéma, qui amena aussi un film à Paris "Até Amanhã" (A Demain).

Après une année d'un travail intense, nous étions là… plein d'attente et de désir de ne pas "laisser mal" tous nos collègues qui malheureusement n'avaient pas pu venir avec nous à Paris, principalement pour des raisons financières. A chaque minute qui passait la nervosité augmentait, finalement nous étions en France et comme une personne "sympathique" nous le dit ensuite: "En France, on parle français!"

Bien sûr nous savions que apportions avec nous un matériel de (grande!) qualité, mais si nous nous emmêlions au moment de parler? Et si on allait nous poser une question compliquée en français?

Quand notre film fut annoncé, ce fut comme un déclic! Jusque-là nous pensions: "Oh, il reste encore beaucoup de temps!" mais nous nous trompions complètement… La présentatrice dit d'où nous venions, qui nous étions et qui nous orientaient (tout cela avec un accent déconcertant) et elle annonça "Pedro et Inês"

Les lumières s'éteignirent et le film commença! On entendait pas un soupir, signe que l'assistance était attentive. J'ose dire que tous étaient curieux par rapport à nous, peut-être parce que nous étions le seul groupe portugais et peut-être aussi parce que c'était la première année que le Portugal participait au projet.

Le générique final n'était pas achevé que commencèrent les applaudissements. Ce fut jusque-là, à mon avis, le film le plus applaudi.

Après que nous ayons donné de brèves explications sur certains éléments du film, comme le choix de la musique et le titre, commença une avalanche de questions et aussi d'éloges. Quand nous savons qu'ils sont mérités, tous les éloges sont agréables mais il y en eut un qui nous toucha particulièrement, peut-être pour venir de qui il venait. L'organisateur du projet, une personne importante du monde du cinéma, réalisateur et aussi professeur dans une école de cinéma, dit qu'il n'avait jamais vu un film pédagogique avec tant de sensualité et que cela était très difficile à faire!

Après la projection de "Pedro et Inês", il y eut une interruption pour le déjeuner. A l'extérieur de la salle, de nombreuses personnes vinrent nous voir pour nous féliciter. Tout le monde avait aimé.

Après le déjeuner, nous sommes revenus dans la salle pour la suite de la présentation des films.

Quand arriva le moment d'aller présenter le deuxième film (Até Amanhâ), nous étions plus calme. Nous savions déjà que ce n'était pas douloureux (du moins pas trop douloureux). Encore une fois, les gens apprécièrent le film, traduisant leur sentiment en applaudissements, éloges et questions.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'un concours, il était évident que nous n'étions pas mal placés. C'est vrai que nous avions fait de gros efforts tout au long de l'année, mais je peux dire clairement que le mérite ne revient pas qu'à nous… Ce fut grâce au professionnalisme des réalisateurs qui nous orientèrent tout au long de l'année qu'aujourd'hui nous avons une idée différente du monde du cinéma. S'il n'y avait pas eu Pierre-Marie et Teresa , jamais nous n'aurions réussi. Mais nous n'aurions pas mené ce projet à bon port non plus sans l'aide des professeurs Maria Ana César et Maria João Brasão. Autrement dit, tout cela fut un énorme "travail d'équipe", comme l'est le cinéma.

Aller à Paris et ne pas visiter ses monuments, c'est aller à Rome et ne pas voir le Pape. Le lendemain de la présentation des films fut consacré au tourisme. Nous avons visité des monuments comme la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, le Centre Georges Pompidou, le Musée du Louvre, entre autres. Nous avons aussi visité l'exposition de Pierre-Marie sur l'architecture.

Le voyage fut plein de moments divertissants, drôles mêmes parfois.

"Au revoir à" l'an prochain, ça continue…

Henrique Galado

1 Les mots en italiques sont en français dans le texte portugais